Quand la révolution industrielle a frappé Montréal au milieu du XIXe siècle, elle a apporté avec elle des problèmes déjà bien connus dans les villes anglaises et écossaises : les troubles familiaux et les enfants abandonnés, souvent des garçons, vivant dans la rue et mêlés au monde criminel.
C’est d'après une idée d’abord lancée en 1899 et afin « D’aider le garçon à s’aider lui-même » que le Boy’s Home de Montréal a fondé, en 1907, le Shawbridge Boy’s Farm. L’établissement avait pour mission de réformer les jeunes délinquants protestants anglophones dans un milieu non carcéral par le recours au travail et aux activités de plein air
C’est d’abord en 1907 que le comité a procédé à l’acquisition d’une ferme de 250 acres comportant un cottage et une étable délabrée située tout près du village de Shawbridge. L’établissement a officiellement ouvert ses portes le 26 octobre 1908, et c’est en 1909 que les premiers garçons ont été accueillis.
En 1917, le club Rotary de Montréal a construit un cottage au coût de 15 000 $, le pavillon portant le nom de John S. Lewis, combattant de la Première Guerre mondiale, membre du club.
Le gymnase de l’établissement a été construit en 1925, afin de permettre aux jeunes garçons de retrouver le droit chemin en privilégiant les jeux, le sport et la santé physique. Comportant désormais 7 cottages, le site comprenait également une chapelle et un centre médical desservant sa population d’environ 100 jeunes.
En 1992, les Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw voient le jour. Ils prennent la relève du Boy's Farm afin d’offrir des services psychosociaux, de réadaptation et d'intégration sociale, et mettre à la disposition des enfants et de leurs familles des services en matière de placement d'enfants, d'adoption, de recherches des antécédents biologiques, de retrouvailles et de médiation familiale.
