Hôtel Lesage (980, rue Principale)

Hôtel Lesage, en janvier 2018 - © Valérie Ballo
Hôtel Lesage, en janvier 2018 - © Valérie Ballo

Description

Construit par un Latour en 1896, le bâtiment de l’hôtel Lesage a été modifié depuis. Géré d’abord par Joseph Tanguay, le premier bâti sans étage était accompagné d’une écurie pour les chevaux des clients. L’hôtel offrait un service de bar et de taverne où, d’après Patrice Lesage, de fortes sommes étaient jouées aux cartes par les citoyens. Aucun repas n’était servi, mais les visiteurs pouvaient y manger des oeufs dans le vinaigre et des langues de porc.

Rasé par le feu puis reconstruit, l’hôtel est ensuite acheté par Dominique Chartier en 1929 et est connu sous le nom de Pension Chartier. En 1941, Camille Côté en devient le propriétaire, puis Henri Bigras quatre ans plus tard, l’établissement étant alors connu sous le nom de Hôtel Bigras. Puis vers 1960, Stanley Anczurowski achète le bâtiment. À cette époque, l’hôtel Lesage disposait d’un rez-de-chaussée avec taverne et foyer, d’une cuisine et d’une salle à manger. L’appartement où vivait le propriétaire était à l’arrière, côté nord; et à l’est, une salle de spectacle pouvait accueillir près de 500 personnes. En 1973, Anczurowski vend ses parts à Carlo Carcese et à Claude Ouellette qui en deviennent les seuls propriétaires.

Italien de naissance, Carcese raconte qu’il a pris possession de l’hôtel Lesage un Vendredi saint et que pour fêter avec lui, un ami est venu lui acheter une consommation, qu’il ne pouvait pas lui vendre à cause de l’interdit religieux. L’autre insistait, alors Carcese a accepté un billet de deux dollars, qu’il a épinglé au mur. Devenu l’unique propriétaire en 1985, il a géré le bar-salon et la salle où de nombreux spectacles ont été présentés avec des artistes très connus comme Ti-Blanc Richard ou Bobby Hachey; mais aussi les Classels, Boule Noire ou la pièce de théâtre Waiter. Le vendredi, la soirée Rigolade accueillait des humoristes comme Nono Deslauriers ou Roméo Pérusse, ou offrait un Bingo spécial. En 1992, Carcese ferme l’établissement et transforme tout l’espace en édifice à logements, tel qu’on le voit aujourd’hui.

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