Route nationale ou route 11

Route Nationale ou route 11 vers 1935, aujourd'hui rue Principale - Collection de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Route Nationale ou route 11 vers 1935, aujourd'hui rue Principale - Collection de Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Description

Construite en 1925, en bonne terre et en gravelle, la route 11, ou la route nationale, permet de relier Montréal aux villes et villages des Laurentides. Dans le guide touristique de 1929, cette route est décrite à la fois comme la plus ancienne et la plus célèbre des routes au point de vue touristique. Les municipalités traversées sont presque toutes des centres de villégiatures fréquentés par les citadins et les touristes, qui y trouvent des pensions confortables et des activités variées comme la pêche, la baignade, le golf, l’équitation, le ski ou la raquette.

Vers 1930, les anciens poteaux électriques étaient peints en blanc à la base. Comme l’éclairage des routes n’était pas encore normalisé et que les phares des premières automobiles n’étaient pas très performants, il était alors coutumier partout au Québec de peinturer une surface réfléchissante pour faciliter le repérage des poteaux par les conducteurs. En plus d’assurer leur sécurité, ce système protégeait aussi les maisons, localisées souvent très près de la route.

Avec la montée de l’automobile, de plus en plus de véhicules circulent sur la route 11, d’autant plus que celle-ci est déneigée entre Montréal et Saint-Jérôme dès 1930, puisqu’à Sainte-Agathe en 1937. Été comme hiver, la route nationale devient rapidement une voie de circulation fort achalandée pour se rendre dans les Laurentides, faisant baisser peu à peu la popularité du train. Le journal The Gazette mentionnait justement en 1938 que c’en était fait du chemin de fer si les véhicules automobiles pouvaient rouler l’hiver. La comparaison entre les deux moyens de transport explique la montée de l’automobile : il faut environ 1h30 à partir de Montréal pour atteindre Shawbridge en train, selon l’horaire du Canadien Pacifique ou du Canadien National, alors que la route 11 permet une économie de temps et plus de souplesse pour se rendre dans les Laurentides. Ce n’est pas un hasard si le gouvernement québécois construit une autoroute à trois voies reliant Montréal à Saint-Jérôme en 1958.

À Prévost, la route 11 suivait le tracé actuel de la rue Principale. Passant devant l’église, elle s’étendait jusqu’au pont de Shawbridge, puis le traversait pour emprunter les actuelles rues Morin et Louis-Morin du Vieux-Prévost. Elle rejoignait ensuite la rue Beaulne, tout juste au nord-ouest de l’actuel pont de la route 117. Traversant les trois villages, son parcours parfois trop étroit et souvent sinueux n’est plus apte pour recevoir le nombre grandissant d’automobilistes. En 1947, les autorités provinciales décident de déplacer la route nationale plus à l’est des villages, sur un tracé rectiligne. La route a maintenant deux voies doubles et un nouveau pont est construit pour franchir la rivière du Nord. L’ancien tracé devient tout simplement la rue Principale. Ce déplacement a toutefois des conséquences sur les commerces qui misaient sur le flux routier importante pour survivre. Les trois garages situés sur l’ancien parcours ont disparu, à l’exception du garage Contant qui emménage à proximité de la nouvelle voie de circulation. Au début des années 1970, la route 11 est rebaptisée route 117.

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