La vieille chapelle datant de 1909 a été démolie le 4 novembre 1926, cédant la place à la nouvelle église de la paroisse Saint François-Xavier de Lesage. La première messe dans la nouvelle église n’a eu lieu que le 28 août 1927, mais, curieusement, la première sépulture a eu lieu le 16 juin 1926. Alfred Lesage est conduit à son dernier repos dans un petit cimetière localisé en face de l’église. Son entrée très discrète est située à l’arrière du 993, rue Principale.
Bien que ce cimetière soit passablement exigu, pas moins de 118 monuments funéraires témoignent de la présence de plusieurs familles souches de la région, soit les Lesage, Brosseau, Dagenais, Marchand, Renaud, Blondin, Chapleau, Morin, Contant, Beauséjour, Lachance et Lamoureux. Ce lieu étant d’allégeance catholique traditionnelle, c’est sans surprise que l’on note la prépondérance de noms à consonance française qui occupent plus de 90 % du territoire. Il faut toutefois y ajouter les Soetermans, Clerk, Kuhr, Doherty ou Doorselaere.
À la fin des années 70, le vieux cimetière a atteint son point de saturation. Il est enclavé dans un secteur où des domiciles l’entourent de toutes parts; de plus, un coin du cimetière est occupé par un important affleurement rocheux qui rend impossible le creusage du sol. Puisqu’aucun terrain n’était disponible dans les environs de l’église, un deuxième cimetière a alors dû être établi en bordure de la route 117, en face de la rue Richer, devenant voisin de ce qui était jadis le golf.
Un témoin qui a connu l’époque où le creusage se faisait à la pelle à bras raconte que lors d’une inhumation durant un printemps particulièrement pluvieux, un cercueil enterré la veille est remonté durant la nuit et est ressorti à la surface, ce qui a créé un certain embarras pour la famille, le curé et le fossoyeur.