Maison Henri-Renaud (1028-1030, rue Principale)

Maison Henri-Renaud, en janvier 2018 - © Valérie Ballo
Maison Henri-Renaud, en janvier 2018 - © Valérie Ballo

Description

Inspirée du cottage vernaculaire, cette luxueuse maison, affectueusement appelée maison Rose, et celle qui la voisine (1026) ont été toutes deux liées à Henri Renaud et sa famille. Phénomène typique de la vie de village, Joseph Renaud, le père d’Henri, était marié à une Lesage du même village, fille de Jules. Philomène Beauchamp et Henri Renaud ont eu une dizaine d’enfants qu’ils ont élevés dans la maison dont la brique originale était rouge. Celui-ci l’aurait achetée avant son mariage en 1906, au moment où les Latour voyaient leur commerce de voitures à cheval devenir désuet. Après avoir été boulanger et avoir livré du pain dans le village, Renaud est devenu copropriétaire de la Shawbridge Lumber, avec Adélard Hotte, à qui il a cédé ses parts en 1940. Comptable de formation, il a alors ouvert un bureau et a sillonné la région pour vendre des assurances contre le feu, à ses clients de boulangerie, peu habitués à payer pour une éventualité qui avait de fortes chances de ne pas se produire. D’après sa fille Lise, c’est vers cette année-là aussi, qu’obsédé dès l’enfance par le projet d’aménager son propre lac, il a acheté trois terres près de Saint-Hippolyte, où une baissière formait déjà un petit lac. Défriché cette année-là, le terrain a ensuite été fermé par le barrage qui depuis, assure le niveau du lac qui porte son nom.

Après Henri Renaud, premier maire de Lesage (1945-1956), Yvette, sa fille, a fait preuve de la même énergie d’entrepreneuriat en devenant propriétaire, avec son mari, d’une maison où ils ont fait boucherie pour les gens du village.

Quant à Philomène Beauchamp, qui aura épaulé son mari tout ce temps, sa fille Lise raconte qu’elle était en avance sur les idées de son époque en se rendant de temps à autre à Miami dans la voiture qu’elle conduisait, avec trois ou quatre amies, sans leurs conjoints, nullement préoccupées de l’opinion générale.

Construite pour les Latour vers 1894, cette maison conserve sa solidité et sa chaleur grâce à des murs de trois rangs de briques d’épaisseur, qui provenaient d’une briqueterie située près de la gare du Canadien National, à Shawbridge. Ses bâtisseurs auraient été des loyalistes, qui ont aussi adapté un procédé de construction de la Nouvelle-Angleterre dans le bâti de l’usine Latour et Frère. Ils ont vraisemblablement signé aussi la construction des maisons Venne et Isaïe-Brosseau. Sur celle-ci, on remarquera les piliers de la galerie surmontés par des aisseliers rappelant la fleur de lys, mais aussi sa large galerie couverte sur trois façades.

Vendue en 1960, elle a été habitée par Germain Contant jusqu’en 1984, puis revendue à quelques propriétaires successifs. Elle est devenue la propriété de François Laroche en 1987, qui y a offert un service de Bed & Breakfast, avant de la céder quelques années à un couple qui a offert sa douzaine de chambres en maison de pension. De 1993 à 2005, Laroche y a ensuite repris son service d’accueil destiné à la clientèle du parc linéaire, puis l’a divisée en deux logements, tous deux loués, avant de mettre récemment la maison en vente.

La maison voisine, au 1026, rue Principale, elle aussi de style vernaculaire, possède une fenestration symétrique semblable à celle de sa voisine. En bois, elle a été construite par Renaud lui-même qui en louait le logement de gauche à une famille Thémens; pendant qu’à droite, Adélard Hotte et Victoria Giroux élevaient leurs trois filles et leurs quatre garçons, dont Jacques et Claude, qui ont marqué le village.

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