Habitée par Jos Marchand et sa famille, cette maison était accompagnée à l’arrière d’une forge, où il fabriquait des pièces de carrosserie, réparait des roues de charrettes, ferrait des chevaux et produisait du fer forgé. Le bâti principal de sa forge est encore en place, mais à l’époque, avant qu’elle soit détruite par un incendie, une avancée vers la route dotée d’une haute et large porte permettait d’y faire entrer les chevaux. En plus de son métier, Jos Marchand agissait en tant que bedeau, vendait des poêles Lislet, a été constable du village de 1948 à 1958 et, à l’époque du curé Léonard, veillait à ce que les touristes portent des vêtements convenables.
Jos (1904-1981) fut le premier à se marier dans la nouvelle église, en 1927. Lui et son épouse ont eu plusieurs enfants. Parmi leurs quatre filles qui ont travaillé dans le milieu hospitalier, Ghislaine a été longtemps en charge de la salle d’opération à l’Hôpital de Saint-Jérôme. Parmi leurs cinq garçons, les jumeaux Denis et Pierre ont tenu un atelier d’électronique de 1967 à 1987, à divers endroits, dont un sur l’emplacement actuel de la pépinière Jardissimo. Ils fournissaient le matériel sonore des réunions du conseil municipal, et pendant les années 60, diffusaient en voiture avec haut-parleurs des messages d’intérêt public dans les rues.
Leur fille Mireille raconte que Jos possédait une moto avec side-car. Elle explique un peu le mariage de ses parents par le fait que Jos était ouvrier à l’usine Latour et Frère et prenait pension chez les Désormeaux, où il a rencontré sa future épouse, Alice.
Cette maison de forme cubique à quatre courtes avancées de toit a été construite en 1930. Elle répète à l’étage l’emplacement des ouvertures du rez-de-chaussée couvert par un auvent que ne possèdent pas les maisons d’esprit français ou de tradition québécoise.
