Sur la photo de groupe, on peut voir sur la rangée du haut, de gauche à droite, Léo Brunet, Gérard Rocheleau, Jos Paquin, Aimé Paquin, Arthur Renaud, Aldéric Renaud, Gustave Chapleau, Germain Dagenais, Alexis Chapleau, René Monette et Henri Renaud
Sur la rangée du bas, de gauche à droite, Lionel Lyrette, Paul-Émile Lesage et Bernardin Chapleau.
Construit selon un plan rectangulaire caractéristique des ateliers en briques, cet édifice a d’abord été celui de l’usine Latour et Frère, aussi connue sous le nom de Voiturier Latour. Au moment de sa construction au début du XXe siècle, son emplacement était situé sur le territoire de Shawbridge, avant que le territoire de Lesage en soit détaché en 1948. Son principal propriétaire, Honoré Latour y fabriquait attelages, traineaux et charrettes. Avec l’arrivée de l’automobile, une pompe à essence y fut installée. Pendant un certain temps, on y trouvait aussi un bureau de qui, selon une pratique politique, variait d’emplacement selon le parti au pouvoir.
Ce serait au début des années 30 que M. Cyr et Renaud en sont devenus propriétaires. Auparavant, ils possédaient une usine à bois dans le Vieux-Prévost appelée Shawbridge Lumber, qui s’alimentait en énergie à partir d’un barrage accumulant l’eau de la rivière. Déménagée à Lesage, l’usine Shawbridge Lumber est alors passée aux matériaux de construction. Dotée de scies circulaires et de planeurs, l’usine fonctionnait grâce à l’énergie d’une turbine attenante alimentée par la vapeur obtenue en brûlant les déchets de bois en une véritable autosuffisance énergétique. Vers 1940, Adélard Hotte a acheté les parts de Cyr. Renaud agissait alors comme comptable, pendant que Hotte gérait la production. En 1949, quand Renaud a cédé ses parts à Hotte, ce dernier a donné à l’entreprise sa dernière vocation industrielle : la fabrication de matériaux, de portes et fenêtres et la revente de divers matériaux de construction.
Devenus seuls propriétaires, les fils d’Adélard, Georges, comptable de formation, et Jacques, ingénieur, ont géré l’usine un certain temps avant de la vendre en 1962. Elle a cependant conservé son nom et sa vocation jusqu’en 1975. Ses locaux sont ensuite demeurés vacants jusqu’à ce que des promoteurs en fassent l’immeuble à bureaux actuel.